On parlera dès l’année prochaine de petite révolution avec l’introduction d’une nouvelle classe – et donc d’un nouveau Bol – destiné aux voiliers à foils, que nous vous présenterons prochainement en détails. Pas de révolution en 2023, mais néanmoins des enjeux sportifs intéressants dans de nombreuses classes.
Pour commencer, le classement scratch et les multicoques M1 et M2 : Christian Wahl parviendra-t-il à rééditer sa victoire surprise de l’an passé ? Le skipper genevois, qui portera cette année les couleurs du Sailing Squad de Mirabaud, sera le favori de la course en cas de vent très léger. Il n’aura en revanche aucune chance si le vent est au rendez-vous, les TF35 – désormais dans leur troisième saison – étant alors très clairement supérieurs. Suspense mesuré donc à ce niveau, et fonction de la force du vent.
L’équipage le plus impressionnant de ce début de saison est celui du TF35 Realteam, skippé par Jérôme Clerc, auteur le 27 mars d’un Ruban Bleu exceptionnel en 3h43 puis le 12 avril d’un nouveau record du kilomètre à une vitesse moyenne de 35.39 nœuds, soit 65.53 km/h ! L’équipe Alinghi Red Bull Racing sera quant à elle représentée par un team junior et moins expérimenté que les marins basés à Barcelone. Ce sera cependant pour eux l’occasion de briller; nul doute qu’ils vont tout donner pour se faire remarquer. Les autres TF35 seront également menés par des équipes au sommet de leur art, et capables de remporter la victoire.
Valentin Bovey, skipper du M2 DCM Systematic Advisors, tentera quant à lui de rééditer son exploit de l’année passée; une belle quatrième place devant tous les TF35 (à l’exception de celui skippé par Loïck Peyron, deuxième de l’épreuve). Un coup d’éclat réalisable seulement en cas de vent quasiment absent… Reste que la classe des M2, créée en 2004, parvient toujours à aligner dix voiliers sur la ligne de départ, ce qui fait d’elle la principale flotte de « grands » multicoques.
Le Bol de Vermeil sera quant à lui l’objet d’un duel intéressant entre le Libera hongrois Raffica et le Psaros 40 de Jean Psarofaghis en configuration turbo suite au chantier dont il a bénéficié cet hiver. On suivra aussi de près le QFX de Thomas Jundt, redoutable si les conditions lui sont favorables, tout comme les Psaros 33 et 40, Luthi 1090, F10 et autres luges lémaniques.
Il y en aura donc pour tous les goûts sur une ou deux coques, deux, trois ou quatre foils, en archimédien et en vol, en bois, plastique ou en carbone ! On observera aussi la classe reine du Bol, celle des Surprises, en se demandant s’il y en aura une nouvelle fois plus de 100. Sans oublier les Grand Surprises, qui étaient encore 25 l’an passé.
Au niveau du nombre de victoires, Christian Wahl est désormais solidement établi en tête avec huit trophées à son actif, et pour un bon moment. Aucun de ses poursuivants directs (Philippe Durr, Pierre-Yves Jorand, Philippe Stern et Alex Schneiter, tous sept victoires) ne va le défier tandis qu’aucun des régatiers relégués à deux longueurs ne participe au BOM 2023 (Ernesto Bertarelli, Louis Noverraz, Daniel Stampfli, Yves Detrey).